Régression sous hypnose : Les vies antérieures
Lorsque l’on ne peut arriver à un résultat probant quant à la problématique d’une personne, il est parfois intéressant d’utiliser une thérapie par régression dans une vie antérieure pour atteindre une prise de conscience de l’origine du problème et trouver une solution.
Il y a plusieurs théories et explications sur les vies antérieures et la réincarnation :
• Carl Gustav Jung, disciple dissident de Freud, rattache ce qu’il appelle « le mythe de la réincarnation » à sa théorie de l’inconscient collectif. Nous aurions accès par notre inconscient à des archétypes universels auxquels nous nous identifions.
• La capacité de notre inconscient à « se raconter des histoires ».
• Les bouddhistes croient que les différents agrégats psychiques qui composeraient l’homme ne disparaissent pas à notre mort, mais se transmettent à certains enfants qui viennent de naître. Ainsi, nous serions tous porteurs « d’informations karmiques », d’éléments psychiques, d’émotions provenant de personnes décédées. Notre subconscient peut restituer ces informations sous hypnose, ou lors d’un travail de régression dans un état de conscience modifiée.
• On sait actuellement que nos gènes transmettent des mémoires émotionnelles ; notre ADN pourrait donc transmettre des souvenirs mystiques et spirituels transmis dans les gènes par les expériences de nos ancêtres.
• Nos croyances peuvent devenir des réalités (personne n’a jamais vu Dieu et pourtant … cela n’empêche pas la foi. La foi en la réincarnation est une croyance pour certaines personnes … donc pour l’inconscient, une (des) vies antérieures existent.
Que ces explications soient véridiques ou pas et faute d’une explication rationnelle, ce qui compte, c’est que les gens se sentent mieux et repartent le plus souvent soulagés de maux anciens. Il est vrai que de très nombreuses personnes ont eu des résultats probants grâce à ces techniques de régression. Bien sûr, le thérapeute doit être attentif au besoin réel de la personne et certaines précautions spécifiques sont essentielles à respecter avant toute régression. Une simple curiosité ne suffit pas pour envisager ce genre d’expérience.
Pour pratiquer une régression, il faut accéder à une transe profonde. Certaines personnes y accèdent spontanément en une séance, pour d’autres, il faudra plusieurs séances pour arriver à rentrer dans cet état de conscience modifié.
L’hypnose ericksonienne permet de réaliser en toute sécurité ce travail de recherche dans les vies antérieures, à condition d’utiliser toutes les précautions nécessaires et essentielles afin de faire en sorte que la personne puisse vivre cette expérience de la façon le plus sereine possible et d’éviter toute abréaction (libération émotionnelle soudaine liée à un événement traumatique).
« Refusant de remettre en question a priori la sincérité de dizaines de milliers de personnes ayant fait cette étrange expérience, certains chercheurs américains se sont lancés dans l’exploration scientifique du phénomène. Partant de ce qu’ils nomment les «allégations de souvenirs de vies antérieures», ils enquêtent longuement sur la vie des témoins et cherchent à vérifier l’exactitude des faits rapportés. Le Pr Ian Stevenson, directeur de recherche à l’université de Charlottesville (Virginie), est un pionnier en la matière. Depuis bientôt trente ans, ce neuropsychiatre et son équipe traquent les témoignages les plus troublants: ceux de jeunes enfants de diverses régions du monde qui évoquent spontanément des événements, des lieux, des gens qui semblent n’avoir aucun rapport avec leur existence actuelle. Certains de ces enfants insistent pour «retourner» dans leur ancienne demeure, telle Manika, l’héroïne du film de François Villiers, inspiré d’une histoire vécue (Manika, une vie plus tard, 1989). Sur plus de 2 000 dossiers, le Pr Stevenson a publié une vingtaine de cas dont l’examen attentif montrerait que ces enfants avaient une connaissance précise et inexpliquée de la vie de personnes décédées quelques années avant leur naissance, parfois dans un autre continent. Excluant ainsi l’hypothèse de la pathologie et de l’affabulation, il conclut provisoirement à des «cas suggérant le phénomène de réincarnation»
(Ian Stevenson, 20 Cas suggérant le phénomène de réincarnation, Sand, 1985).