Les enfants et la dépression
Selon les données de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), 1 Français sur 5 vivra ou a vécu une dépression au cours de sa vie. Mais les adultes ne sont pas les seuls concernés par le problème.
Une maladie difficile à diagnostiquer
Selon les chiffres officiels, la prévalence des troubles dépressifs est estimée entre 2,1 % à 3,4 % chez l’enfant et à 14 % chez l’adolescent. Souvent mal connue, cette maladie est pourtant à prendre au sérieux car plus tôt elle est diagnostiquée, mieux elle peut être accompagnée. Ce qui pose le plus souvent problème, c’est la difficulté à poser le bon diagnostic. Un enfant replié sur lui-même est-il forcément en dépression ?
« Les symptômes sont difficiles à repérer : le fait qu’un enfant soit agité ou triste n’est pas forcément un signe de dépression », explique le Dr Myriam Szejer, pédopsychiatre et psychanalyste, dans les colonnes de 20 minutes. « Chez les enfants, plus que chez les adultes, le syndrome de la dépression masquée est très présent. »
L’environnement familial ou scolaire souvent en cause
La dépression chez l’enfant est souvent due à l’environnement familial ou scolaire. Elle se manifeste par un changement de comportement, de l’agressivité, de la colère ou une grande timidité. Après un divorce, un déménagement, un décès, ou s’il se fait harceler à l’école, l’enfant peut tomber dans une grosse déprime qui se transformera en dépression si elle n’est pas accompagnée par les parents ou par un pédopsychiatre.
L’enfant peut aussi perdre son appétit, avoir des maux de ventre ou de tête à répétition, il peut devenir extrêmement sensible et se mettre à pleurer à la moindre contrariété, ou avoir des troubles du sommeil. Ce qui doit alerter les parents, c’est le changement de comportement.
En cas de doute, n’hésitez pas à contacter un professionnel de santé.