Pathologie du trouble boulimique et hypnose
Trouble des comportements alimentaires -TCA
La boulimie, trouble du comportement alimentaire, touche 1,1% des filles et 0,2% des garçons entre 12 et 20 ans. Elle peut concerner également les personnes plus âgées et s’accompagne aussi bien d’un excès que d’une insuffisance pondérale.
La boulimie entraîne des comportements compulsifs de consommation de nourriture, en grande quantité, sur un court laps de temps.
Le déroulement de la crise est marqué par un début brutal, avec sensation de malaise, de vide, de grande anxiété, que la personne ressent comme particulièrement pénible, et que l’ingestion massive et brutale de nourriture pourra calmer. Ce paroxysme anxieux se solde donc par la crise boulimique : épisodes de compulsion alimentaire (crises), au cours desquels la personne mange, sur un cours laps de temps, une très grande quantité de nourriture de manière incontrôlée avec le sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange ou la quantité que l’on mange. Les aliments sont généralement très caloriques, souvent sucrés (gâteaux, crèmes, glaces,…) mais aussi salés (charcuterie, fromages,…). Parfois ils seront mangés sans préparation (crus, froids voire congelés). La crise avec ce sentiment de perte de contrôle s’accompagne souvent de culpabilité, de détresse face au trouble et à la honte d’avoir cédé à la pulsion.
La crise peut durer jusqu’à ce que la personne ressente de violentes douleurs abdominales, signe que l’estomac est rempli. La personne est alors souvent en prise à un malaise physique associée à une douleur morale empreinte de culpabilité, de honte. Ce malaise se résout souvent par des vomissements volontaires et d’autres moyens, plus ou moins dangereux ou inefficaces pour éliminer cet excès de calories ingérées : prise abusif de laxatifs, de diurétiques, période d’anorexie (jeûne), lavements, médicaments coupe-faim et aussi exercice physique excessif (jogging, gymnastique).
La personne a souvent conscience du caractère pathologique de son comportement alimentaire mais a beaucoup de difficulté à en parler. Les préoccupations concernant le corps, la minceur, sont omniprésentes et obsédantes. La peur phobique de grossir est liée à une image altérée du corps. La boulimie débute souvent à l’adolescence, à la puberté. C’est un trouble qui touche essentiellement les femmes, mais les hommes peuvent également être concernés. La boulimie se vit dans la honte, la culpabilité et le secret.
Bibliographie : DSM-IV-TR Manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux. Paris : Masson, 2000