Les grandes familles de phobies
Les phobies sont des angoisses véritablement handicapantes. Quels sont les types de phobies ? Qui est le plus touché ? Comment les combattre ?
Il existe deux formes de phobies : les phobies sociales, qui concernent les situations où l’on est confronté aux autres, et les phobies d’objets et de situations qui n’impliquent pas de relations sociales, mais des éléments extérieurs ou des situations physiques. L’association psychiatrique américaine, qui s’est spécialisée dans la recherche sur les phobies, en dénombre près de 6 500 différentes.
Quelle est la différence entre la phobie et la peur ?
La peur est un mécanisme défensif naturel, tandis que la phobie est une pathologie. C’est une peur systématique et incontrôlable, ressentie face à un élément reconnu comme non dangereux. Elle est donc injustifiée. Contrairement à la peur, la phobie se révèle très gênante dans la vie sociale car l’individu va faire en sorte de ne pas se retrouver confronté à l’objet de sa phobie.
Les phobies d’objets ou de situations
La manifestation de ces phobies est spectaculaire, mais elles sont moins graves que les phobies sociales
Origines:
Généralement inconnues, parfois des traumatismes dans l’enfance et souvent des prédispositions familiales.
Environ 7% de la population en souffre. Cette catégorie de phobies englobe la peur des animaux : araignées, serpents, chiens ou pigeons (38 % de la population est arachnophobe, phobie des araignées). Il faut y ajouter les phobies de situations : peur des lieux clos (claustrophobie), de se retrouver au-dessus du vide (vertige), peur de prendre l’avion ou d’être jeté à l’eau. La situation qui provoque l’angoisse la plus forte est d’être suspendu(e) au-dessus du vide : plus de 42 % des gens en ont peur. Enfin, il faut aussi prendre en compte la peur de certains objets, comme les seringues, lors des prises de sang ou des vaccins. Des « objets » insolites se glissent dans cette catégorie comme les pieds, les plantes, ou les astres qui peuvent angoisser violemment, jusqu’à provoquer l’hystérie chez certains sujets. La plupart des phobiques pratiquent l’évitement.
Les phobies sociales : les plus gênantes
Fortes, et handicapantes, 3 à 5 % de la population en souffre
Les phobies sociales naissent de situations où les sujets sont en interaction avec les autres : lorsqu’ils doivent intervenir devant un public, au moment de sortir de chez soi et de rencontrer les autres en étant seul ou de se mêler à une foule (agoraphobie), quand ils ont l’impression d’être sur le point de rougir et d’être vus… Pour plus de 37 %, c’est faire une intervention en public qui est le plus problématique. Les phobies sociales sont les plus contraignantes et incontrôlables. 32 % des gens pensent d’ailleurs qu’elles sont les plus difficiles à vivre. Généralement, on divise ce type d’angoisses entre l’agoraphobie et les autres phobies sociales. Les enfants y sont plus sujets : ces phobies s’estompant au fur et à mesure de la vie. Elles peuvent même être à l’origine de l’échec scolaire. Quand ces phobies sociales deviennent trop handicapantes.
Phobies et hypnose.
Une phobie d’objets ou de situations et une phobie sociale ne se traitent pas de la même façon.
Les premières sont souvent relativement faciles à éliminer, parfois en une ou deux séances. J’ai vu des personnes qui avaient une phobie de l’ascenceur et montaient dix étages par les escaliers et redescendaient en ascenceur après une séance!
Quant aux phobies sociales, elles sont souvent liées à l’identité et à l’enfance, à des peurs enfantines bégnines ou des maltraitances réelles et demandent de remonter dans des souvenirs profondément enfouis dans l’inconscient. Il faut parfois une dizaine de séances pour éliminer la peur et reconstruire un nouvel état d’être.
En savoir plus Le site de la communauté virtuelle des phobiques francophones » www.alaphobie.com