Les pleurs d’enfants et attention des parents
Le magazine Wired rapporte une étude publiée dans le Journal of Social, Evolutionary and Cultural Psychology selon laquelle le son le plus agaçant est celui des pleurnichements d’un enfant.
C’est une étude menée par des chercheurs de psychologie des universités d’état de New Paltz et de la Clark University qui a permis de déterminer que les sons les plus dérangeants étaient ceux émis par le pleurnichements. Pour aboutir à de pareils résultats, les chercheurs ont mis en place un test auquel ont participé 33 étudiants sans enfants et 26 parents soit 59 volontaires au total.
« Les psychologues ont défié les participants de résoudre des problèmes d’arithmétique, tout en écoutant des enregistrements de six sons différents, incluant une scie coupant du bois, un bruit de machine, un enfant pleurant, du babillage et des pleurnichements, durant chacun une minute. » Pour s’assurer que le discours prononcé n’interfère pas sur la concentration des participants, les enregistrements proposés étaient en langue étrangère.
Les résultats ont montré que la distraction était bien plus importante lorsque les « vocalisations affectives » étaient émises, c’est-à-dire les babillages, les pleurs et les pleurnichements. De plus, avec une minute de pleurs d’enfants, on obtient davantage d’erreurs de calculs qu’avec des babillage ou des bruits de machines.
Une des coauteure de l’étude, Rosemarie Sokol Chang, explique simplement que « vous effectuez moins de travail et vous le faites moins bien quand vous êtes soumis à des pleurnichements. Que vous soyez un homme ou une femme, cela ne fait aucune différence: vous serez distraits de la même manière. » Il se trouve que c’est justement l’objectif visés par les pleurs, retenir notre attention. « Cela vous invite à écouter. Personne ne souhaite rester immobile en entendant une sirène d’incendie, si vous l’entendez, elle capte votre attention. Elle se doit d’être agaçante, et il en est de même pour le pleurnichement. »